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La naissance de mon enfant : la poussée

La naissance de mon enfant : la poussée

La poussée est la dernière étape de l’accouchement, le sprint final après ce long marathon, la rencontre tant attendue avec votre enfant.

Quelles conditions sont nécessaires pour commencer les efforts expulsifs ?

 

1/ Vous devez être à dilatation complète, soit 10 cm ou dilatation totale.
2/ Le bébé doit être descendu dans votre bassin (engagé).

Plus le bébé est bas dans votre bassin, plus il est descendu dans votre bassin, moins vous vous fatiguerez pour pousser, et plus vous aurez envie de pousser. Et donc mieux vous pousserez.

3/ Sa tête doit être bien positionnée (bien fléchie et il regarde votre dos)
4/  Idéalement, vous devez ressentir la fameuse « envie de pousser ».

Du fait d’une péridurale trop dosée, de nombreuses femmes ne ressentent pas elles-mêmes le besoin de pousser au moment de l’expulsion. C’est le soignant le plus souvent qui contrôle par l’examen gynécologique si la dilatation est complète et si l’enfant est engagé, et qui invite la mère à pousser.

L’idéal est que vous ressentiez l’envie de pousser. C’est pour cela qu’à dilatation complète, il faut éviter de réinjecter une dose d’anesthésique par le cathéter de péridurale. Attention, il ne faut pas anticiper la douleur et surdoser votre péridurale !

C’est vous l’actrice de votre accouchement, c’est à vous de pousser donc il faut que vous ressentiez à nouveau les contractions. Si vous ne ressentez rien, ce n’est pas grave car la sage-femme vous guidera et vous coachera. Mais c’est dommage car vous pousserez probablement moins bien donc plus longtemps. Cette poussée sera moins efficace et votre périnée risque d’en être plus endommagé.

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Comment se déroule la poussée ?

La poussée, le réflexe d’éjection du fœtus, les efforts expulsifs durent le plus souvent 30 minutes maximum mais varie selon les maternités. La femme doit pousser sur la contraction pour optimiser la force de celle-ci. C’est sous l’effet de cette poussée que le bébé va sortir. Les protocoles hospitaliers font que le temps de poussée est le plus souvent chronométré et limité.

A ce moment, les contractions durent environ 1 minute. Il faut donc pousser pendant 1 minute (ce qui est très physique).

L’expulsion du bébé, c’est à dire le passage du bébé dans le bassin n’est pas douloureuse. Donc n’ayez pas peur. Certes, ces sensations sont particulières, voire désagréables mais cela ne fait pas mal. On vous pose une analgésie péridurale pour soulager l’intensité des contractions utérines et non l’expulsion du bébé.

Attention à la poussée dirigée ! Pousser est instinctif !

Il est très fréquent à l’hôpital que le praticien (après vous avoir examinée par toucher vaginal) vous dise : « maintenant il va falloir pousser ». Le moment de pousser est décidé « arbitrairement » par le praticien en fonction de la dilatation de votre col (qui « doit » être totale) et de l’engagement du bébé dans votre bassin. On vous indique quand pousser, comment le faire et comment respirer.
C’est la « poussée dirigée ». La sage-femme vous guide dans votre poussée. C’est le cas quand la péridurale est trop dosée ou quand on vous installe trop tôt pour pousser. On va alors vous demander : « inspirez – bloquez – poussez – poussez – poussez – poussez ». C’est exactement la même chose que quand vous êtes très constipée et que vous allez à la selle. Vous devez pousser très fort en apnée vers le bas.

Mais attention la poussée est un acte réflexe, involontaire. Lorsqu’on laisse un accouchement se dérouler normalement, sans intervenir, il arrive un moment où la femme a un besoin irrépressible de pousser (parfois ce besoin est confondu avec une envie d’aller à la selle). C’est un sentiment très fort, impossible à retenir : tout notre corps veut pousser, « ça pousse tout seul ». C’est instinctif. Vous devez ressentir l’envie de pousser. C’est primordial. Par exemple, c’est comme si je vous apprenais à aller à la selle. Aller à la selle est complètement naturel et instinctif. C’est le poids des matières fécales qui pèse au niveau du rectum qui déclenche automatiquement un relâchement du sphincter anal interne et l’expulsion des selles. Au contraire, vous avez appris depuis toute petite à retenir les selles, c’est-à-dire à contracter votre périnée pour assurer la continence du sphincter anal. Lors de la poussée de votre bébé, il va falloir relâcher complètement l’ensemble des muscles du périnée et c’est tout à fait normal que sentiez une pression exercée vers le bas par la tête du bébé. 

Ensuite, vouloir diriger la poussée semble être une hérésie : comme il s’agit d’un acte réflexe, il ne sert à rien de vouloir le contrôler. Au contraire. Essayez de vomir en contractant volontairement votre ventre : vous n’y arriverez pas.
La seule façon de provoquer un vomissement est de déclencher le réflexe qui fera se contracter de façon automatique les muscles mis en jeu dans ce réflexe d’éjection …
Le réflexe d’éjection foetale suit la même logique. Lorsqu’on vous donne l’ordre de pousser, vous allez forcer sur tous vos organes abdominaux pour tenter d’expulser le bébé, en vain. La véritable poussée est une contraction involontaire et irrésistible de l’utérus et d’autres muscles associés – inutile donc de vous donner l’ordre de pousser ou d’arrêter de pousser : dans le premier cas la poussée obtenue ne sera pas efficace et dans le second cas vous ne pourrez pas vous retenir de pousser.

La poussée volontaire court-circuite la poussée involontaire. Elle est épuisante pour la femme et son action néfaste est aggravée par les positions anti-physiologiques qu’on fait adopter à la femme (décubitus dorsal).

La poussée volontaire diminue les chances de conserver un périnée intact : la pression exercée sur lui est plus forte, plus brutale. Par ailleurs (fait paradoxal), le périnée pour s’ouvrir a besoin qu’on « laisse aller » : c’est en se détendant et en remontant que le périnée s’ouvre : pas en se contractant : or la poussée volontaire risque d’interférer avec le processus d’ouverture du périnée.

Pousser sur la phase d’expiration.

Des études récentes établissent que la poussée sur la phase d’expiration serait plus efficace, moins nocive pour le périnée et diminuerait le risque de prolapsus. Mais le mieux est encore de vous laisser respirer comme vous le souhaitez…

Pensez à votre bébé !

N’oubliez jamais ce qui motive les efforts expulsifs : la rencontre tant attendue avec votre bébé après ces neuf mois d’attente. Cela vous donnera beaucoup beaucoup d’énergie…

Il faut tout lâcher !

N’oubliez pas de tout relâcher, de lâcher votre bébé. Ne contractez surtout pas votre périnée. On vous a conditionnée depuis toute petite à retenir les selles et les gaz quand vous êtes en société, donc à contracter votre périnée. Le jour de votre accouchement, il faut au contraire tout tout lâcher. Vous aurez peut être cette « fameuse envie d’aller à la selle » ce qui est formidable. Servez-vous en pour optimiser la poussée.

N’oubliez pas que c’est vous l’actrice de l’accouchement, donc c’est à vous et seulement à vous de pousser et non à la sage-femme !

C’est vous qui accouchez , c’est vous qui êtes seule responsable de ce magnifique miracle de la vie.
Donc c’est fondamental que vous ressentiez ce qui se passe dans votre corps. N’ayez pas peur. Ce moment est à tort redouté par les femmes. Faites confiance à votre corps. Plus vous êtes contractée, plus vous retenez votre bébé, plus vous êtes dans le contrôle, plus cela sera compliqué.

Un moment très fort et très intense

L’expulsion est un moment très délicat : certaines femmes arrivées à dilatation complète sont submergées par leurs émotions, par l’impression qu’elles n’y arriveront jamais, par l’impression qu’elles vont mourir : c’est un sentiment très fort et naturel auquel il faut se préparer, trop peu de femmes en ont entendu parler (Lire à ce propos « aller sur mars » sur le forum Magic Maman). Ce sentiment est en fait le signe que le réflexe d’éjection se met en place.

Par ailleurs, comme le souligne Michel Odent :
« Le passage vers le réflexe d’éjection du foetus est inhibé par toute interférence de l’intimité. Il peut être inhibé par les examens vaginaux, par un contact visuel direct ou par l’obligation d’un changement d’environnement. Il ne survient pas si l’intellect d’une femme en travail est stimulée. Il ne survient pas si la chambre n’est pas assez chauffée ou s’il y a des lumières brillantes. »

Le bébé modèle sa tête au niveau du bassin.

L’expulsion peut être assez longue, notamment chez les primipares : tout d’abord, il y a le modelage de la tête du bébé : la tête du bébé s’adapte au bassin de la femme. Les os de la tête du bébé ne sont pas soudés ainsi la tête peut se modeler et changer de forme pour mieux s’adapter à votre bassin.

Parfois, on a l’impression erronée que le bébé est coincé…
En fait, il réalise juste les adaptations nécessaires à son passage… Le bébé fait des va et vient : chaque contraction le fait descendre un petit peu ; une fois la contraction terminée, le bébé remonte légèrement.

Pour un premier bébé, l’expulsion est donc plus longue car votre bassin n’a jamais travaillé. C’est sa forme osseuse qui « bloque » le passage de la tête du bébé au niveau des deux épines sciatiques (qui sont le deux saillies osseuses du bassin). C’est le plus petit diamètre du bassin. Tout l’effort de poussée consiste à « débloquer » la tête à ce niveau. En effet, la tête est la plus grande partie du corps du bébé. Une fois que la tête a franchi les épines sciatiques, vous avez fait le plus gros de la poussée.

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Petite astuce : lors des efforts expulsifs, visualisez votre bassin avec ces deux saillies osseuses ainsi que la tête de votre bébé. Cela vous donnera un regain d’énergie.

 

Une poussée plus douce sur la dernière phase

Après le franchissement de la tête de votre bébé au niveau des épines sciatiques, votre poussée sera donc beaucoup plus en douceur. A la fin du franchissement des épines sciatiques, le bébé ne fait plus d’allers-retours : chaque contraction le fait descendre une peu plus : la naissance est imminente. Sur la dernière phase, on va vous demander de pousser doucement afin d’étirer en douceur les muscles de votre périnée, ce qui tend à les préserver.
Une expulsion trop rapide peut être à la source de déchirures.
Petite astuce : visualisez un élastique. Plus on le distend brutalement, plus il risque de craquer. Plus vous poussez doucement, plus votre périnée se distend doucement, plus on prévient les déchirures périnéales et l’épisiotomie.

A noter, l’utérus multipare est plus efficace pour la poussée : l’expulsion est plus rapide et nécessite souvent moins d’interventions extérieures.StationsOfDescent_FR

 

La mère doit se sentir libre. La liberté de positions est primordiale.

La future mère est souvent debout, penchée en avant, appuyée sur un mur ou le rebord d’une table, elle éprouve le besoin de se suspendre à quelque chose ou de se mettre à quatre pattes… Avec un besoin de chercher des positions verticales et accroupies, besoin d’agripper et de plier les genoux. La femme trouve dans un accouchement très spontané des positions justes qui vont de pair avec une distension plus harmonieuse de la vulve et ainsi les dégâts périnéaux sont moindres.

L’ANALGESIE PERIDURALE

L’ANALGESIE PERIDURALE

Qu’est ce que l’analgésie péridurale ?

Elle consiste à mise la place d’un cathéter dans l’espace péridural à l’extérieur de la dure mère, entre la 3ème et la 4ème vertèbre lombaire permettant d’injecter le produit anesthésiant pour réduire ou bloquer la transmission des sensations douloureuses, au niveau des racines nerveuses de l’utérus conductrices de la douleur.
Ainsi on supprime ou atténue les douleurs des contractions utérines en bloquant la conduction nerveuse (essentiellement sensitive). On induit un bloc sensitif, moteur et sympathique plus ou moins important selon le produit utilisé sa dose et sa concentration. L’idéal étant d’avoir le bloc moteur le plus faible possible.

Seule la partie inférieure du corps (abdomen, cuisses, jambes) sera analgésiée.

La mise en place d’une péridurale nécessite une surveillance médicale.

L’anesthésie péridurale peut aussi être proposée en cas de césarienne.

Le cathéter reste en place pendant toute la durée du travail afin de permettre l’injection répétée des anesthésiques.

Cette ponction est peu douloureuse car une bonne anesthésie locale au niveau de la peau est pratiquée avant le geste.

⛔️Sauf indications particulières, c’est la femme qui choisit ce type d’analgésie.
L’anesthésie péridurale reste votre libre choix, vous pouvez l’accepter ou la refuser!

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Quand?

Elle peut être posée tout au long du travail et avant l’engagement du bébé dans le bassin.

La péridurale vous est proposée comme un « geste de confort » et ne peut donc être obligatoire ou prioritaire. Sa pose dépend de l’activité des autres secteurs et de la disponibilité de l’équipe d’anesthésie.

Quels sont les effets secondaires ?

– Une difficulté passagère pour uriner est fréquente sous analgésie péridurale et peut nécessiter un sondage évacuateur de la vessie.
-Une baisse transitoire de la tension artérielle peut survenir. Elle sera prévenue par la pose d’une perfusion. Si des dérivés de morphine ont été utilisés, une sensation de vertige, des démangeaisons passagères, des nausées sont possibles.
-Des douleurs au niveau du point de ponction dans le dos peuvent persister quelques jours mais sont sans gravité.
– L’analgésie peut être insuffisante ou incomplète. En cas de difficulté de mise en place ou de déplacement du cathéter, une nouvelle ponction peut être nécessaire.

– Vous ne pouvez plus marcher sous analgésie péridurale.
Pendant l’analgésie péridurale, une sensation de jambes lourdes et une difficulté à les bouger peuvent s’observer si des doses importantes d’anesthésique local ont été nécessaires.
-Au moment de la sortie du bébé, l’envie de pousser peut être diminuée, il ne s’agit plus d’un réflexe mais d’une commande volontaire.
La femme décrit une perte de ses sensations corporelles.

Les différents type de péridurale ?

—Péridurale classique :

elle est la plus pratiquée ; elle enlève à la future maman toute possibilité de se lever ou de se porter sur ses jambes
—-Péridurale PCA :

Grâce à un système de pompe programmable, vous pourrez vous-même vous administrer des doses complémentaires de produit, en appuyant sur un bouton, si la douleur commence à réapparaître (mode « PCEA » : analgésie péridurale contrôlée par le patient). L’intérêt de ce dispositif est de vous permettre d’ajuster plus finement les doses selon vos besoins, et en toute sécurité puisque la pompe est programmée par le médecin pour éviter les surdosages.

—-Péridurale ambulatoire, le must!

(ou déambulatoire) :

L’anesthésiste procède de la même manière que pour la péridurale classique, mais les doses sont plus faibles et associées à d’autres médicaments.
Vous pouvez déambuler et vous gardez une liberté de mouvement. Peu de maternités pratiquent la technique de la péridurale ambulatoire.

Comment se déroule la pose ?

L’analgésie péridurale nécessite une ponction entre 2 vertèbres lombaires dans le bas du dos. Selon votre confort et les habitudes du médecin anesthésiste qui vous prendra en charge, vous pouvez être installée en position assise dos rond.
Pour localiser le point de ponction, l’anesthésiste palpe les parties saillantes des vertèbres lombaires. Ce repérage, très important, peut être rendu difficile en cas d’obésité ou de prise de poids importante pendant la grossesse. Le point de ponction se situe à distance de la moelle épinière.
Après désinfection, une anesthésie locale sera effectuée au niveau du point de ponction. Une aiguille spéciale est introduite et avancée progressivement dans le dos pour le repérage de l’espace péridural. Ce temps délicat nécessite de votre part calme et immobilité. Ainsi, nous vous demanderons de nous prévenir lors de la survenue d’une contraction utérine afin d’éviter les fausses manœuvres.

Une fois l’extrémité de l’aiguille dans l’espace péridural, le cathéter péridural est introduit et l’aiguille retirée. C’est grâce à ce cathéter que vous seront administrés les produits anesthésiques tout au long du travail.

L’effet de la péridurale n’est pas immédiat et l’analgésie est obtenue entre 10 et 20 minutes après l’injection.

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La péridurale, une évidence ? Un choix éclairé ?

« Mais quelle question absurde ! Ce n’est en aucun cas un sujet de doute ou d’interrogations! C’est une évidence, j’aurais sans conteste une péridurale. Je n’ai aucune envie de souffrir. »

Le taux de péridurales lors des accouchements en France figure parmi les plus élevés du monde, avec près de huit femmes sur dix qui en bénéficient. Chez celles qui ont décidé de s’en passer, la moitié finit quand même par y avoir recours.

Certes, la péridurale est incontestablement le moyen le plus efficace de réduire la douleur. C’est un outil extraordinaire, parmi d’autres, pour accoucher par voie basse, surtout s’il est demandé par la maman, mais il doit être utilisé à bon escient. Ça ne doit pas être un choix induit.

Si certaines souhaitent une prise en charge médicale et que la douleur passe inaperçue, d’autres veulent faire de l’accouchement un moment spécifique, une expérience particulière. En effet, certaines femmes entrevoient l’accouchement comme une épreuve maturante, une expérience qu’elles doivent vivre par leurs propres moyens. Comme si cette douleur transformait les femmes en mères.
Il existe également une volonté de ressentir ce qui se passe, d’être actrices de ce moment.
Elles souhaitent, par le biais de la douleur ressentie, avoir la sensation qu’elles mettent elles-mêmes au monde leur enfant. Elles vont alors se préparer à ce moment exceptionnellement douloureux, notamment par le biais de la sophrologie. L’idée étant que les exercices de relaxation permettent d’atténuer la douleur, ou tout du moins de la rendre supportable, en permettant d’anticiper les réponses correctes face à la douleur.

Dans certaines maternités qui pratiquent presque d’office la péridurale, ne pas en vouloir revient à passer pour une masochiste. Pourtant, la douleur n’est pas recherchée en tant que telle.

De nombreuses femmes manifestent à posteriori leur regret de n’avoir rien ressenti, de ne pas avoir été l’actrice de l’accouchement et d’être passée à côté de la naissance de leur enfant.

Ainsi, ce choix final n’est-il pas « téléguidé » par les sage-femmes et les anesthésistes ? Certes, la péridurale est disponible dans tous les services et fait partie de la prise en charge habituelle de la douleur proposée aux femmes, cependant n’est-il pas laissé « peu de choix » à l’expression de la préférence de certaines femmes pour des formes moins médicalisées de l’accouchement?

Le massage du périnée, ça consiste en quoi et pourquoi ?

Le massage du périnée, ça consiste en quoi et pourquoi ?

C’est quoi le périnée ?

Il s’agit d’un ensemble de muscles qui ferment votre bassin en bas.

Ils interviennent dans la continence au gaz, aux selles, aux urines…

Ce muscle va jouer aussi un rôle clé le jour de l’accouchement, puisqu’il va devoir se distendre au passage du bébé dans le vagin.

Plus le périnée est souple, plus il est élastique, plus il va pouvoir se distendre au moment des contractions lors du passage du bébé. Le fait de masser ces tissus musculaires va assouplir le périnée et lui procurer une meilleure élasticité.

Pourquoi masser son périnée ?
  • Apprivoiser cette partie de son corps en l’exerçant et en le massant, c’est le préparer au passage du bébé lors de l’accouchement.
  • C’est aussi lui permettre de mieux récupérer après, pour retrouver en toute quiétude sa continence et une vie sexuelle sans douleur ni appréhension.
  • Permettre une prise de conscience de l’importance du périnée : en effet, force est de constater que beaucoup de futures jeunes mamans qui n’ont jamais suivi de séances de rééducation périnéale ne savent pas où se situent les muscles pelviens. Le massage leur permettra de mieux comprendre l’importance de ces muscles et leur localisation.
  • Permettre un travail de lutte contre l’inhibition du réflexe défensif, qui peut freiner la progression de bébé lors de l’accouchement
  • Enfin, et comme nous l’avons déjà indiqué, le massage du périnée, va permettre d’augmenter l’élasticité des tissus vaginaux, et éviter les risques de déchirures lors de l’accouchement.
  • La plupart des femmes ont entendu parler de « l’anneau de feu » au moment de la sortie de la tête du bébé. Cette sensation de brûlure est causée par la distension des tissus extrêmement sensibles à l’ouverture du vagin.
    Sensibilisez-vous avec cette sensation inconnue grâce au massage du périnée. Ainsi le jour J, vous serez moins surprise et ainsi plus détendue pour tout relâcher.
 Quand le masser ?

Le massage du périnée se pratique à partir de la 34ème semaine.

Il se pratique une fois par jour durant une dizaine de minutes.

Comment ?
  • Tout d’abord, il est important de bien préparer son corps à la réalisation du massage. Cette préparation commence par l’hygiène des mains. Les muqueuses vaginales étant particulièrement sensibles aux infections, il est important que vous vous laviez les mains avec soin, et que vous ayez les ongles très courts.
  • Pour réaliser ce massage, une huile d’amande douce qui nourrit la peau du périnée en la rendant moins fragile et plus souple fera parfaitement l’affaire.
  • Installez-vous confortablement dans la posture de la grenouille demi-assise, c’est à dire, une position semi-assise (entre allongée et assise), les jambes légèrement repliées et ouvertes. Vous pourrez poser un coussin sous chaque genou pour être encore plus à l’aise pour démarrer le massage du périnée.
  • Après avoir enduit votre pouce et votre index d’huile, commencez par un massage externe en exerçant des rotations sur la peau du périnée.
  • Vous allez placer votre pouce à l’intérieur du vagin, jusqu’à la première jointure, et positionner l’index et le majeur juste au dessus de l’anus. A l’aide de ces doigts, il va falloir exercer des petits mouvements circulaires sur la peau de 3 heures à 9 heures. Puis pendant une minute, faire des mouvements de balancier de 3 heures à 9 heures à l’intérieur et à l’extérieur en appuyant un peu plus.

⛔️ A noter :

  • Si lors des premières séances de massage, ce dernier peut s’avérer douloureux, voire désagréable, cette sensation disparaît au bout de quelques séances.
  • En cas de contractions avant la 37ème semaine, ne pratiquez pas de massage du périnée.

 

 

Les nausées et vomissements : comment les surmonter avec l’appui des médecines « douces » ?

Les nausées et vomissements : comment les surmonter avec l’appui des médecines « douces » ?

Rassurez-vous les nausées et les vomissements touchent une majorité de futures mamans en début de grossesse. Responsable : la progestérone. Cette fameuse hormone qui a pour rôle d’empêcher les contractions de l’utérus agit aussi sur le tube digestif. Ces troubles apparaissent généralement entre 4 et 9 semaines d’aménorrhée. Avec un sommet vers 7 à 12 semaines et une résolution spontanée avant la 16e semaine. De nombreuses prises en charge puisées dans la médecine traditionnelle chinoise, l’ostéopathie, la relaxation, etc… apportent un autre regard sur ces symptômes qui peuvent être particulièrement invalidants au quotidien.

1/ Il est nécessaire de bien s’hydrater.

Il est recommandé de boire très régulièrement de l’eau en petite quantité pour éviter la déshydratation.

2/ Adoptez un régime alimentaire adapté.

Fractionnez vos repas en les préférant plus légers, moins gras et moins sucrés mais plus fréquents. Le but étant de ne jamais rester l’estomac vide ce qui intensifie le malaise.
Il est conseillé de commencer votre journée tranquillement au lit. Prenez le temps et demandez à votre conjoint de vous apporter le petit déjeuner au lit. Profitez de votre grossesse pour vous faire chouchouter. Le matin, environ 30 minutes avant de vous lever, allongée dans votre lit,  commencez par manger un cocktail de sucres lents et rapides, par exemple quelques amandes, un jus de fruit pressé ou une compote de fruit et 4 tartines de pain complet. Mangez souvent et en petites quantités des céréales telles que le millet, le maïs et le quinoa. Mâchez lentement, laissez votre estomac se poser et bien prendre sa place.
En médecine chinoise, les prescriptions diététiques concernent toute la durée de la grossesse contre-indiquant certains aliments trop chauds, trop froids ou crus qui sortent du réfrigérateur. L’estomac n’aime pas le froid. Attention aux aliments surgelés aussi. Il est préférable de faire rentrer en vous des aliments tièdes car l’estomac a besoin de chauffer le bol alimentaire à la température du corps, soit 37°C pour pouvoir le digérer et le transformer. Le grand principe est que le corps dépense le moins d’énergie à digérer.
Vous pouvez également tenter de faire des cures de citron pendant trois jours : pressez un demi-citron dans un grand verre d’eau tiède, soit à jeun, soit vers 11 heures du matin, buvez lentement. Pensez également à manger des légumineuses comme les lentilles.

3/ L’acupuncture est également une bonne alternative thérapeutique.

Le but premier de ce traitement est de rétablir l’équilibre des énergies qui sont rendues instables par la grossesse.

4/ L’homéopathie

Vous pouvez aussi essayer l’homéopathie qui est un traitement dénué d’effets secondaires et peu couteux. Consultez un professionnel formé qui vous prescrira le traitement le plus adéquate, comme par exemple Nux vomica…

5/ L’acupression

Vous pouvez également consulter un praticien de shiatsu et accoutumé aux femmes enceintes qui vous formera à l’acupression. Cette technique japonaise consiste par petites pressions des pouces à stimuler les points d’acupuncture. En effet, grâce à l’automassage de zones ciblées que vous aurez appris à localiser, vous allez soulager vous-même nausées et vomissements à moindre cout et sans effets secondaires.

5/ La détente !

Enfin, accordez-vous des temps de détente ou des vacances. Ménagez-vous. Au programme : du repos et encore du repos ! Limitez le stress et les tensions. Faites des siestes. N’hésitez pas à faire un massage énergétique, du watsu, de la sophrologie, de l’hypnose, ou encore du yoga afin de prendre soin de votre corps en pleine transformation.

Comment gérer une grossesse avec un premier enfant en bas âge ?

Comment gérer une grossesse avec un premier enfant en bas âge ?

La famille s’agrandit. Vous êtes heureuse mais vous êtes inquiète au sujet de votre nouvelle organisation avec un enfant en plus à gérer. C’est tout une vie de famille à réinventer.
Lors de votre première grossesse, vous n’aviez à vous préoccuper que de vous-même. Lors de cette nouvelle maternité, vous êtes beaucoup moins centrée sur votre ventre. Tout cela est tout à fait normal. Ne vous culpabilisez pas ! Chaque grossesse est différente.

1/ Communiquez énormément avec votre aîné afin de le rassurer.

Les enfants ont des antennes pour détecter la grossesse. Ce sont de véritables éponges. Il est donc important de lui en parler, de l’impliquer dans les préparatifs de l’arrivée de ce bébé. Demandez-lui son avis par exemple sur le choix du prénom mais sans trop insister.
Expliquez-lui que vous êtes un peu plus fatiguée mais que cela est tout à fait normal et passager afin qu’il comprenne que vous allez progressivement moins pouvoir le porter. N’hésitez pas à vous procurer des livres pour l’initier en douceur au bonheur de devenir grand frère ou grande sœur.
Pour ce qui est de la régression, ce n’est pas une fatalité. Chaque enfant réagit à sa manière. Il peut être un peu jaloux les premiers temps ou son sommeil peut être un peu perturbé. C’est tout à fait normal. Etre enceinte pousse à vouloir faire « grandir » le premier, parce que par exemple, on le porte moins volontiers, etc. Il faut à la fois valoriser le fait de grandir mais ne pas le faire à marche forcée, c’est à dire laisser des espaces de régression. Essayez de faire les changements nécessaires en douceur avant l’arrivée du bébé comme par exemple changer votre aîné de lit en valorisant le lit de « grande », histoire que le lit à barreaux ne soit plus le sien depuis un moment quand vous y aurez mis son petit frère ou sa petite sœur.
Vous devez également accepter que le grand ne soit pas toujours content. On fait un autre enfant pour soi et pas pour lui. Il n’a donc pas à se réjouir de l’arrivée de ce bébé même si on peut lui dire qu’il sera peut-être heureux après d’avoir un frère ou une sœur. Il faut garder en tête qu’au début, un bébé c’est assez peu intéressant : ça ne joue pas et ça mobilise beaucoup l’attention des parents.

2/ Sachez vous accorder des temps de repos et fixez-vous des limites.

Cela est primordial. Une maman épanouie, reposée, bien dans sa tête est d’avantage à l’écoute de ses enfants et disponible pour eux. Il faut donc savoir se coucher suffisamment tôt, faire la sieste ou au moins se reposer au calme dès que possible.
Une règle d’or : « On ne peut pas prendre soin d’autrui si on ne prend pas soi-même soin de soi… »
Profitez également de vos séances de préparation à la naissance pour investir au maximum cette grossesse. Il existe de nombreuses préparations à la naissance et à la parentalité, en yoga, sophrologie…
N’hésitez pas à faire quelques séances avec votre conjoint. C’est un bon moyen de l’impliquer également.

3/ Faites-vous aider autant que possible (conjoint, ami, famille, voisin, aide à domicile).

Mettez vos visiteurs au travail : courses, repas…
Faites appel aux plats préparés et livraison à domicile…
Renseignez-vous auprès des services sociaux, de votre mutuelle, et cætera sur les aides extérieures dont vous pouvez bénéficier.
Demandez à ce que l’on vous garde votre aîné une heure et profitez de ce temps libre pour faire une activité qui vous procure du plaisir. Au programme : massage, relaxation, Yoga, sophrologie, marche à pied…
Les jours qui suivent la naissance, déléguez un maximum. Faites appel aux grands parents, aux amis et au papa pour vous aider un maximum dans la gestion du quotidien.

4/ Organisez-vous pour faire le minimum de tâches ménagères.

Ne soyez pas exigeante sur la tenue de votre intérieur.
N’hésitez pas à solliciter une aide-ménagère si vos moyens vous le permettent.
Et si vous vous faisiez offrir comme cadeau de naissance quelques heures de ménage ?

Je vous recommande vivement d’organiser l’après accouchement pendant votre grossesse et de prévoir de l’aide pour les courses, le ménage, les repas… En fin de grossesse, vous pouvez avancer les démarches administratives afin que les courriers (Sécurité Sociale, CAF, employeur, crèche, etc) n’aient plus qu’à être complétés et envoyés à la naissance.

5/ Faites le plein de vitamines afin de lutter contre la fatigue.

Faites attention à manger sainement et profiter d’une supplémentation en vitamines pour vous redonner du tonus.

Bébé en siège : quelles astuces naturelles pour l’aider à se tourner?

Bébé en siège : quelles astuces naturelles pour l’aider à se tourner?

La date du terme se rapproche, et votre bébé n’a pas encore daigné se retourner ?

Au lieu d’avoir sa tête positionnée dans le bassin de sa mère vers le bas, en présentation dite céphalique, ce sont les fesses où les jambes du bébé qui se présentent en premier à l’entrée du bassin.

Pas de panique ! 3 à 4 % des bébés se présentent les fesses vers le bas à terme. En règle générale, ils prennent leur position définitive la tête vers le bas au cours du 7ème mois.

Si le foetus se présente ainsi à l’échographie du 3ème trimestre (~32SA), voici quelques méthodes douces qui peuvent aider votre bébé à basculer tête en bas. Ça ne marche pas à coup sûr mais pourquoi ne pas tenter ?

1/ Essayez l’hypnose.

Dans un premier temps, la mère est hypnotisée afin qu’elle atteigne un état de détente profonde en atténuant les craintes inconscientes. De cette manière, les muscles utérins sont relâchés.

Ensuite, la mère est amenée à imaginer son bébé en train de se retourner, grâce à une technique de visualisation.

2/ Est-ce que l’haptonomie peut « inviter » mon bébé à se tourner ?

Si vous effectuez une préparation à la naissance et à la parentalité en haptonomie, le praticien formé invitera votre bébé à modifier sa position par le toucher affectif et sécurisant.

Par la suite, ces gestes vous seront enseignés afin de pouvoir les reproduire à la maison. Rappelons que l’haptonomie vise à établir un lien affectif entre le bébé et ses parents, par contact avec la peau (toucher) et la communication verbale.

3/ L’ostéopathie, pour redonner de l’espace au bébé

En exerçant des pressions légères, l’ostéopathe agit pour redonner de la mobilité au bassin. Il essaie également de relâcher le muscle utérin, pour offrir plus d’espace à votre bébé et ainsi l’inciter à se placer la tête en bas.

4/ L’acupuncture, est-ce que ça marche ?

Cette méthode indolore, grâce à la stimulation par aiguille d’un point situé à l’angle externe du cinquième orteil de la future mère, active les mouvements du bébé.

Il existe une autre technique issue de la médecine chinoise, la moxibustion, avec des objectifs identiques. Le même point (à l’angle externe du cinquième orteil) est chauffé par la combustion un bâton d’herbe appelée armoise.

Dans une étude réalisée par Cardini et al. en 1998, publiée dans le Journal of American Médication Association, le groupe moxibustion avait un taux de version de 75,4% contre 47,7% dans le groupe témoin. Aucun effet indésirable n’a été observé dans cette étude ou toute autre étude similaire.

En pratique, entre 32 et 36 SA deux à trois séances d’acupuncture augmentent la possibilité que le fœtus se tourne spontanément la tête vers le bas.

D’autres points d’acupuncture sont également stimulés pour assouplir l’utérus, éviter l’apparition de contractions, empêchant votre bébé de tourner et également des points pour harmoniser la grossesse. Ils seront définis après avoir fait un diagnostic spécifique à votre état énergétique.

En complément de la moxibustion, il est conseillé également de faire les positions décrites ci- dessous.

5/ Les positions inspirées du Yoga

Les postures se pratiquent après le dépistage d’une présentation du siège à l’échographie de 32 semaines d’aménorrhée, un quart d’heure à vingt minutes, matin et soir.

Elles ont pour objectif de stimuler l’activité motrice du fœtus.

-Le « pont passif de Bayer », qui est une méthode consistant à surélever vos fesses tous les jours, matin et soir pendant 20 minutes, à 30 cm du sol. Pour cela, vous pouvez installer un coussin de grossesse sous vos fesses lorsque vous regardez la télévision ou dans votre lit, avant de vous coucher.

Réalisez cette position plusieurs fois par jours, jusqu’à ce que bébé se retourne !

-Position genou-pectorale

Installez-vous à genoux. Prenez appui sur les mains. Après une détente musculaire et respiratoire profonde, fléchissez les genoux et posez les avant-bras et les coudes au sol.

Si le succès est au rendez-vous, vous vous en apercevrez dans les jours qui suivent, les mouvements du bébé ne seront pas les mêmes et vous sentirez ses pieds… sous votre poitrine !

Si après avoir tenté toutes ces techniques naturelles, le bébé ne s’est toujours pas tourné tête vers le bas, le professionnel qui vous suit, pourra vous proposer une version par manœuvre externe (VME).

Qu’est-ce que la version par manœuvre externe ?

La version par manœuvre externe consiste à retourner un fœtus qui se présente par le siège (fesses en bas) ou en position transverse pour lui amener la tête en bas, dans la position habituelle pour un accouchement normal.

Elle ne s’effectue qu’en milieu hospitalier. Une matinée est nécessaire.

Vous aurez un rendez-vous à la maternité le jour de la version. Le gynécologue essaiera en posant ses mains sur votre ventre de faire bouger le bébé en repoussant sa tête et en le faisant pivoter dans l’utérus, par des poussées effectuées sur le ventre de la mère. Cette manœuvre est un peu inconfortable, mais l’essai ne dure au plus que quelques minutes. La VME se pratique sous contrôle échographique. Vous êtes allongée sur le dos, jambes légèrement fléchies, vessie vide.

Le retour à domicile se fait le jour même, après la version, suite à un contrôle par monitoring d’une heure.

A quel terme de la grossesse essaie-t-on de verser ?

L’âge idéal pour une version externe est aux alentours de la 36e semaine d’aménorrhée. S’il y a assez de liquide amniotique, on peut même essayer de verser jusqu’à la date prévue de l’accouchement.