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En voilà une question que beaucoup de femmes se posent : est-ce que le bébé souffre durant l’accouchement, durant les contractions?

Réponses avec Rachel Halimi, sage-femme en région parisienne dans le magazine Parole de mamans.

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arrow-right-purple-clip-art_p  Lien vers l’article publié dans parole de mamans

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Durant 9 mois, le bébé s’est construit dans le ventre de sa mère, qui a formé pour lui un véritable cocon. Mais sonne un beau jour le temps de l’accouchement, le temps de la naissance. Contractions, douleurs, attente… Le bébé est sur le point de voir le jour. Mais est-il pour autant malmené par les contractions et le travail de (parfois) longue haleine ? Est-il en souffrance lorsque la douleur de la délivrance est violente pour la mère ?

 

Les contractions, de quoi parlons-nous ?

« L’utérus est un muscle dans lequel évolue le bébé », indique la sage-femme parisienne Rachel Halimi. Les contractions correspondent – comme leur nom l’indique – à la contraction de ce muscle utérin. « On différencie les contractions pendant la grossesse de celles pendant l’accouchement », ajoute la spécialiste.

Si vous ne les sentez pas toujours (car elles ne sont généralement pas douloureuses) les contractions durant la grossesse existent bel et bien. « Il y a plusieurs théories », explique la sage-femme. « Pendant la grossesse, elles préparent le muscle utérin et le col pour l’accouchement. Ce sont les contractions de « Braxton X ».

Par contre avant et pendant l’accouchement, les contractions passent bien moins inaperçues : « le moteur utérin se met en route pour ouvrir le col. Les contractions sont régulières, douloureuses, intenses et longues », détaille Rachel Halimi.

Mais sont-elles aussi pénibles pour le bébé ? Le bébé ressent-il les contractions ?

« C’est délicat comme question, concède la sage-femme. Je pense qu’il les ressent, mais je n’imagine pas qu’il les vit mal. Je pense qu’il les vit bien si sa mère est bien ». Selon elle, les contractions sont tel un « rite de passage » pour le nouveau-né, elles ne sont donc pas censées engendrer de la douleur.

Mais si la mère vit un accouchement difficile ? Le cœur du bébé peut ralentir si une contraction est très forte mais on ne sait pas s’il est en souffrance ou non. Bien sûr lorsque le cœur du bébé ralenti, l’équipe médicale intervient avec une césarienne, « on surveille ça de près », précise Rachel Halimi.

Si l’on ignore si le bébé souffre lors du travail, il y a un moyen de mesurer si le tout-petit a bien supporté les contractions. « Au niveau du cordon ombilicale on mesure l’oxygénation, cela permet de savoir si le bébé a manqué d’oxygène ou non. Si il est mal oxygéné, c’est qu’il s’est beaucoup fatigué pendant l’accouchement », explique la sage-femme.

Toutefois, il ne faut pas trop vous inquiéter quant à la souffrance du bébé si votre accouchement se passe sans souci majeure : il s’agit d’un événement naturel et le bébé peut même dormir (ou du moins somnoler) durant le travail. Par contre, ce dernier se réveille lors de l’expulsion.

Accoucher sereinement

Durant l’accouchement, se sentir bien est essentiel, notamment pour maîtriser ou plutôt accueillir au mieux ses contractions. Ainsi, les femmes doivent pouvoir être libres de leur posture tant qu’elles n’ont pas recourt à la péridurale. La position allongée n’est pas la meilleure des solutions rappelle la sage-femme, généralement les postures verticales permettent plus de confort. « Il faut écouter son corps, souligne la spécialiste. Chaque femme doit sentir la position qui lui convient ».

Cette dernière prévient d’ailleurs que la péridurale ne possèdent pas que des avantages. « On ne ressent plus les postures justes, on est moins à l’écoute de son corps ni de son bébé », explique-t-elle. En effet, sentir ce qu’il se passe dans son corps permet d’être mieux connectée à son enfant.